samedi 15 décembre 2012

Troisième image:

Elle marche dans la rue ensoleillée des manuscrits plein les bras. C'est l'automne.
Elle sourit. La poste n'est pas loin. Le sol gèle ses pieds. Son souffle est droit. Elle pense étrangement à la vieille qu'elle aimerait devenir, cette vieille aux cheveux blancs qui vivrait paisiblement sur une colline.  Elle devine la blancheur de sa chevelure, elle imagine son sourire, les dessins de ses rides.

Elle pense peut être à toi, à tes mains et ta bouche qui façonnent sa mémoire. Peut être qu'il y a tout dans cette lumière qui traverse le jour. Peut être que la lumière sait que ce jour est particulier, qu'on peut mourir quand on est le plus heureux et qu'on ne s'y attend pas.
La lumière baigne ses pensées. Elle traverse l’œil du conducteur rêveur au moment où elle s’apprête  à traverser la rue. L'éclat du jour se projette dans cet angle précis de l'iris qui rend sa silhouette invisible.

L'impact est sourd. Elle n'a rien entendu.

Elle s'en va en souriant.

vendredi 12 octobre 2012

(La muerte esta en el corazon de la vida)

Elle s'assouppi en écoutant les notes saccadées de la guitarre d'Iggy Pop. La soif la prend, cette soif adolescente qui "s'en bat les couilles" come dirait son voisin.
Elle serre son corps contre le matelas et résiste à l'envie de s'envoyer en l'air toute seule. Elle se souvient alors de la lutte des corps endiablés des Perrachoises allumées et de la poudre d'escampette.

Tout s'effondre et les insurgé.es du continent dansent autour du feu. Il attendent l'Espoir comme on attend la Pluie dans un putain de désert!

mardi 18 septembre 2012

http://www.youtube.com/watch?v=TFSH47aKt8w

Segunda imagen:

Écoute-moi, écoute-moi mon amour 
Je claquerai connement 
La tête coincée dans un strapontin 
Ce sera pendant l'été de 1515 
Sur l'aéroport de Marignane 
Je claquerai vraiment connement 
Mais je ressusciterai le troisième jour 
Et ce troisième jour sera l'avant-veille 
De l'attentat de Sarajevo 
Je passerai te chercher et tu me reconnaîtras facilement 
Puisque je porterai mon éternel chapeau à cran d'arrêt 
Et que j'aurais à la boutonnière 
Une fleur de tournesol comme celle que tu aimes tant 
Toi, tu te jetteras dans mes bras et alors je te dirai : 
Souviens-toi, souviens-toi mon amour 
J'étais beau comme un passage à niveau 
Et toi tu étais douce... 
Douce comme les roubignolles d'un nouveau-né 
Souviens-toi, on avait des scolopendres 
Qui dansaient dans nos veines 
Et un alligator au fond de la cuisine 
Sur la droite en entrant 
Mais si, quand on entrait par la bouche d'incendie 
Dans ta bouche il y avait des sirènes 
Qui chuchotaient des mots 
Des mots qu'on avait oublié d'inventer 
Des mots qu'on avait oublié d'inventer 
A cause de notre enfance malheureuse 
A cause de notre enfance malheureuse 
Parce qu'on avait mal aux dents 
On avait mal aux dents parce que toujours 
On nous obligeait à manger des sucres d'orge 
Et qu'on aimait pas ça ! 
Et puis après, après quand on se sera bien souvenu 
Quand fatigués de s'être souvenu 
Nos souvenirs ne seront plus que des loques 
Alors je te prendrai par la taille 
Et nous irons nous promener 
A l'ombre des tilleuls-menthe 
Tu me souriras, je te rendrai ton sourire 
Et dès lors 
Dès lors nous ne saurons plus vraiment 
Si ce que nous ressentons l'un pour l'autre 
C'est de l'amour, de l'art, ou du cochon

HF Thiéffaine 

vendredi 14 septembre 2012

ça devait arriver


Muchas veces pienso en como podria acabar mi vida.

Primera imagen: 

el sucidio. No un sucidio tragico ni dramatico, nada de eso. No un sucidio por sufrimiento y dolores existenciales. Eso no.
 Un sucidio por désinvolture, un excès de folie, un sucidio tan irrealista que succederia despues de haber roto un vaso por acidente, gritaria una cosa vulgar del tipo : "Al puto carajo!" Y  me lanzaria al vacio, las manos abiertas gritando:

 "I'M A FUCKIN' UTOPIST!!!"

Eso. Un sucidio por capricho.